samedi 17 décembre 2016

A l’arrière-front, 17 décembre 1916 – Jean à sa mère

17-12-16
            Maman cherie, 

            Respire enfin. Nous sommes loin du front. Hier des camions ont ceuilli le regiment et l’ont transporté dans la region où j’ai rencontré Léo il y a trois mois [donc près de Gaudechart, dans l'Oise].
            Nous sommes arrivés de nuit dans un  petit village tout tranquille sous son manteau de neige. Mes hommes sont bien installés et moi aussi. Bon lit, bon gite, calme. Le capitaine [René] Candillon est charmant. Bien heureux que tu aies vu [Albert] Léo à Montpellier.
            Avant de quitter le camp j’ai reçu votre enorme paquet et son precieux contenu. Nous avons mangé en famille ce qui se mange. Le reste servira au fur et à mesure des besoins.
Très tendrement  

Jean