mardi 29 novembre 2016

Front de Somme, 29 novembre 1916 – Jean à sa mère

29-11-16
            Maman chérie, 

            Aujourd’hui journée de grand’air. Je suis parti à la nuit avec une cinquantaine d’hommes et nous sommes allés au travail. L’état des types qui descendre [sic] de 1ère ligne est indescriptible.
            Temps toujours très brumeux, mais pas de pluie heureusement. Notre abri est le même sejour de confortable et de securité, mais je ne crois pas que nous l’habitions encore longtemps.
            Pas de nouvelles aujourd’hui. Si tu voyais le bouleversement de ce pays. On parcourt des kilomètres sans voir autre chose que la terre brune ou blanche labourée par des marmites, avec des debris de toute forme et de toute sorte. Par ci par là, une touffe d’herbe ou le squelette d’un arbre rappelle qu’il y a une vraie nature.
            C’est l’heure du repas du soir. Je te quitte et t’embrasse avec toute ma tendresse. 

Jean