jeudi 30 juin 2016

Sommelonne, 30 juin 1916 – Jean à sa mère

30-6-1916
            Maman cherie, 

            Toujours le calme du repos. Nous sommes encore un peu comme meurtris par les journées passées. Je viens d’écrire à la famille du sergent [Clément] Lefèvre, de ma section, qui ne peut pas croire à son malheur.
            Cette après-midi, comme exercice j’ai amené mes poilus dans les bois où nous avons mangé des fraises.
            J’ai reçu depuis mon retour du feu 3 paquets de gourmandises, vous me gatez.
            Tante Anna m’avait proposé le rasoir de Pierre. Il me serait précieux.
Tendrement toujours 

Jean