vendredi 20 mai 2016

Front de Champagne, en 1ère ligne, 20 mai 1916 – Jean à sa mère

20-5-16
            Maman cherie  

            Les communiqués t’ont peut-être affolé. Il n’y a pas de quoi. Nous n’avons subi que le contre-coup d’une attaque par les gazs ; c’est à   dire que ns avons passé quelques heures de la nuit sous nos masques, en alerte. Mais nos masques sont excellents. Les chiens et les rats du secteur ont seuls souffert des gazs. Beaucoup plus de bruit et d’odeur que de mal. Quand la nappe est passée, nous sommes rentrés nous coucher et maintenant tout est rentré dans l’ordre.          
           Je t’embrasse tendrement.
Jean

Source : Mémoire des hommes
JMO 132ème R.I. 19 mai 1916