jeudi 8 octobre 2015

Plélo, 8 octobre 1915 – Jean à sa mère

Plélo, 8 octobre 1915
            Maman cherie 

            Je ne puis aujourd’hui t’envoyer qu’un simple mot. Je n’avais rien à faire cette après-midi, aussi en ai-je profité pour me promener longuement et solitairement dans la campagne. J’ai vu une petite eglise très amusante, celle de Notre Dame de la cour. Demain c’est Dimanche on obtient tant qu’on veut des permissions de la journée. J’ai fait le projet d’aller jusqu’à la mer ; et de faire connaissance de St Brieuc et de la cote depuis Etables jusqu’à St Quay. Ce serait trop bête de quitter la Bretagne sans sortir de son trou. Un autre jour j’irai voir à Guinguamp les Alfred Bruneton, si j’ai une permission assez longue. J’irai jusqu’à Roscoff voir J. [Jean] Liechtenstein.
Tendresses

Jean